Ferdinand Pascal est né à Béziers le 18 novembre 1876, il est le fils aîné d’Étienne Pascal, représentant de commerce et de Marie-Madeleine Monnier. Deux frères naissent après lui : Jean en 1879 et Gaston en 1886. Les trois garçons pratiquent le sport et plus tard, ils s’engagent dans les instances dirigeantes des clubs sportifs. Ferdinand fréquente le collège de Béziers puis à 20 ans se présente pour faire son service militaire. Il est classé dans les services auxiliaires, car il souffre d’une cataracte congénitale de l’œil gauche. Ensuite, il reprend sa vie professionnelle dans l’industrie automobile. Il participe à des courses dans le sud-ouest de la France. En 1903, il épouse une jeune toulousaine, Marie-Louise François, fille d’un lieutenant-colonel de l’armée territoriale. Le couple s’installe à Béziers rue de la Corderie dans le quartier Saint-Pierre.
Le 25 juillet 1909, Louis Blériot est le premier à traverser la Manche par voie aérienne. Grâce à cette performance et à la prime gagnée, Louis Blériot ouvre une école d’aviation civile à Pau. Ferdinand Pascal devient élève en décembre de cette même année. À partir du printemps 1910, il va régulièrement participer à des meetings aériens et tenter de battre des records. À Castres, Ferdinand Pascal vient faire une démonstration de ce nouveau sport à l’occasion de la « Journée d’Aviation ». Tous les personnages importants de la région sont présents pour lui rendre hommage : le préfet, le sous-préfet, les gradés militaires, les maires des communes environnantes… Mais le mauvais temps perturbe la fête et la foule réclame le spectacle aérien « Pascal ! Pascal ! Volera ! Volera pas ! ». Ferdinand Pascal donne l’ordre de préparer son appareil, un Blériot. Il s’élance sur l’herbe et décolle. Le pilote ne peut faire monter son avion plus haut qu’une dizaine de mètres à cause du vent. Ferdinand Pascal renonce à montrer ses talents face au danger et atterrit. La foule déçue, siffle et hue le pilote. Pourtant, quelques jours auparavant, lors de ses entraînements, le jeune aviateur avait prouvé au public qu’il était capable de prouesses.
Un mois plus tard, l’aviateur est moins chanceux. Alors qu’il fait des exhibitions de vol, toujours sur un avion Blériot, au-dessus de sa ville natale, il est contraint d’atterrir. L’appareil est endommagé et Ferdinand Pascal se blesse à l’épaule. Mais il se rétablit vite.
Au début de l’année 1910, l’Aéro-Club de France instaure un Brevet de Pilote Aviateur. Les seize premiers diplômes sont donnés aux pilotes les plus reconnus par leurs performances passées. Ils sont remis par ordre alphabétique, Louis Blériot a donc le N°1 et les frères Orville et Wilbur Wright les deux derniers. Ferdinand Pascal obtient son brevet de pilote le 23 novembre 1910 en pilotant un Blériot, c’est le 301 pilote à obtenir ce diplôme.
À partir de 1911, Ferdinand Pascal va piloter des avions Deperdussin. En 1909, l’entrepreneur de la soie, Armand Deperdussin, se lance dans l’industrie de l’aviation, il fonde la Société de Production des Aéroplanes Deperdussin (SPAD). Il installe son école de pilotage à Étampes sur la route de Rambouillet ; tandis que celles de Blériot et de Farman sont situées sur la route d’Orléans. Ferdinand Pascal devient le directeur de l’école. Il continue à participer à des démonstrations comme ici dans la petite ville sarthoise de Château-du-Loir à l’occasion de la fête hippique de septembre 1911.
En août 1911 à Etampes, Ferdinand Pascal tente de battre le record de distance en une journée, détenu par le pilote Emmanuel Helen pour obtenir la Coupe Michelin 1911. Mais après avoir parcouru 812 km à bord de son monoplan Deperdussin, il est contraint d’atterrir sans pouvoir redécoller. Mais si Pascal n’a pas battu le record de distance, il a battu celui de vitesse en parcourant les 800 km à une moyenne de 98 Km/h, avec une pointe à 102 Km/h. La semaine suivante Emmanuel Hellen bat son propre record en parcourant 1252 Km et 800 m en 14 heures et 7 minutes. Ferdinand Pascal tente de nouveau de s’approprier la Coupe Michelin, mais comme la première fois, il échoue et atterrit au bout de 830 kms. (article de l’Aérophile du 01/01/1911)
En novembre 1911, Ferdinand Pascal est nommé directeur commercial de la maison Deperdussin. Cette nouvelle fonction ne lui laisse trop peu de temps pour continuer ces exhibitions ou tenter de battre des records. Malgré tout, la presse relate encore ses sorties sur les avions Deperdussin.
En août 1913, la SPAD est déclarée en faillite. Armand Deperdussin est accusé d’avoir détourné des fonds. La société est alors vendue, et c’est Blériot Aéronautique qui la rachète. Le nom de SPAD signifie alors Société Pour l’Aviation et ses Dérivés.
Pendant la Grande Guerre, Ferdinand Pascal est affecté comme moniteur d’aviation jusqu’en 1916. Ensuite, avec un autre industriel, il va construire des avions de guerre à Paris. Après l’armistice, Ferdinand Pascal devient directeur des établissements Bellanger, constructeur automobile, le siège social de l’entreprise est basée à Neuilly-sur-Seine. Puis, il crée avec son frère Gaston, la Société des Taxis Modernes.
En 1923, Ferdinand Pascal est fait Chevalier de la Légion d’Honneur. Il vit entre Paris et son château de Lasprades en Haute-Garonne. En 1955, Ferdinand meurt à Revel, sa femme décède cinq ans plus tard à Castres.
Sources :
Archives départementales du Tarn : état civil, recensements
https://archives.tarn.fr/
Archives départementales de la Haute-Garonne : état civil, recensements
https://archives.haute-garonne.fr/
Site de la Biliothèque nationale de France :
https://gallica.bnf.fr/
Site de presse de la BnF :
https://www.retronews.fr/
Archives Nationales, base de données Léonore :
https://www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr
https://fr.wikipedia.org/
https://www.vieillestiges.com/
https://www.airjet-world.com/
https://www.aviation-memorial.com/
http://rsaetampes.free.fr/
https://www.cparama.com/